ð Isaac J. O'Brian ð PERFECT MEMBER | Sujet: Isaac J. O'Brian Mar 22 Jan - 5:53 | |
| Feat Colin Farrell Un réveil difficile
Vos yeux s'ouvrent péniblement et le décor flou qui s'offre à vous ne vous semble pas familier. La lumière trouvant son origine sur le plafond se reflète sur les murs d'un blanc cassé, sali par endroit comme la majeure partie des bâtiments de New York. Peu à peu, votre vue s'habitue à la clarté de la pièce et les formes prennent de plus en plus des aspects qui vous sont étrangers. Vous avez en bouche un goût âcre alors que vous ravalez votre salive. Prenant appui sur le bord du lit sur lequel vous vous trouvez, vous vous redressez pour découvrir une autre silhouette, celle d'un homme d'une cinquantaine d'année à la chevelure grisonnante, une longue blouse blanche sur les épaules. Il s'approche de vous au moment où il vous voit se relevez et vous adresse ses mots.
"Enfin, vous voilà de retour parmi nous. Ce n'est pas que l'on s'inquiétait par les temps qui courent mais il vaut mieux être prudent."
Vous cherchez à vous caler dans le fond de votre lit mais des douleurs aux niveaux des côtes. Votre première réaction est de demander où vous vous trouver. La réponse ne se fait pas attendre, vous êtes au St-Luke Hospital. Le docteur prend alors une chaise pour s'asseoir à côté de vous.
"On vous a amené il y a 2 jours, après vous avoir trouvé inconscient dans la rue à ce qu'on m'a dit. Vous étiez plutôt dans un sale état. On a essayé de vous rafistoler comme on a pu, j'espère que le travail final ne vous décevra pas. Tenez."
Le docteur vous tend un miroir afin que vous puissiez voir votre visage.
"Nous allons vous faire passer un petit test afin de vérifier si votre mémoire n'a pas été altérée. Première question, quel est votre nom ?"
"Je... hum... je m'appelle Isaac... Isaac Jeremiah O'Brian"
"Bien… vous vous souvenez peut-être également de votre âge ?"
"27 ans"
"Parfait, parfait… Pourrais-je vous poser une dernière question ? Ceci n'est pas indiquez dans vos papiers mais dans quel quartier travaillez-vous ?"
"Vous allez peut-être pas le croire, mais je suis la voix de New-York... Je travaille à Brooklyn."
"Votre mémoire semble intact… pour le moment. Nous allons avoir un examen plus poussé par la suite. En attendant, je vais vous aider à vous lever."
Machine et psychologie Le docteur se place à vos côtés et doucement, met votre bras sur son épaule. Malgré la douleur, vous réussissez à vous lever tant bien que mal. Il vous amène à une machine au fond de la pièce. Vous mettez quelques moments à vous remémorer de quoi il s'agit. C'est un appareil de psychologie de Harris Enterprise. Il permet de paramétrer un profil psychologique en entrant simplement quelques données. Le docteur vous explique qu'il permettra également de valider votre sortie de l'établissement si votre profil psychologique s'accentue avec le reste des données qu'il a encodées précédemment. La machine s'allume et vous demande alors d'indiquer 6 caractères psychologiques qui vous correspondent, trois dans la colonne qualités, trois dans la colonne défauts. SOCIABLE | MALCHANCEUX | CREATIF | IMPATIENT | HONNETE | TETU | AUDACIEUX | SOLITAIRE | PROTECTEUR | RANCUNIER |
Racontez-moi tout depuis le début La machine clignote et une sa voisine commence à toussoter en faisant sortir une feuille de papier maculé de tâche d'encre. Le docteur l'attrape avant que vous ayez pu lire ne serait-ce qu'un mot et la suit de haut en bas. Vous ne le quittez pas des yeux afin de savoir s'il vous laissera sortir de là ou pas. Il garde le silence pour le moment, se contentant d'un simple haussement d'épaule avant de vous inviter à le suivre. Vous avancez, peinant à garder le même rythme que lui, vous aidant du mur pour parcourir le couloir. Après l'avoir rejoint, il vous invite à rentrer dans la pièce, ce que vous faites aussi rapidement que possible. Cette nouvelle pièce ne semble pas vraiment différente de cette que vous venez de quitter, si ce n'est qu'en lieu et place du lit que vous venez de quitter, c'est deux fauteuils qui se font face. Sur l'un d'entre eux, une jeune femme d'une trentaine d'années se lève dès que vous avez passé le pas de la porte. Elle vous adresse un bonjour, accompagné d'un sourire avant de se vous inviter à vous asseoir. Une fois en place, elle sort son bloque-note et un crayon.
"Je suis ici pour le suivit des personnes dans votre cas. Afin de voir si vous ne garder aucun traumatisme immédiat de votre accident. Je vous en prie, veuillez me raconter votre histoire jusqu'à il y a deux jours."
Je... je suis originaire de Manhattan, mon père était un explorateur, issus de la longue lignée d'Irlandais qui vivaient à New York et ma mère était une simple serveuse dans un des bars qu'il fréquentait à l'époque. Autant dire qu'elle payait pratiquement pour tout, les semaines où mon père revenait bredouille de ses expéditions à la surface. Néanmoins, je n'ai pas eu trop à me plaindre de mon enfance, j'étais comme un peu tous les enfants de mon âge, on s'en allait simplement jouer sur la place Lewis quand on n'était pas en cours. Il n'y avait qu'une seule chose qui préoccupait mes parents à l'époque, c'était mon avenir. Je n'arrivais pas trop à me décider sur ce que j'allais faire plus tard dans ma vie... rien ne me passionnait pour ainsi dire à part les vieilleries qu'on rapportait de la surface. Je pouvais passer des heures à voir mon père vider son sac et c'était un bonheur immense quand on m'emmenait au musée de Brooklyn. Je me souviens toujours d'avoir vu ces objets dont nous avions perdu l'utilité et surtout de m'imaginer comment était la vie à la surface avant... ben avant la catastrophe.
Ce n'est finalement qu'à mes 11 ans que j'ai su ce que je voulais faire, du moins d'un point de vue utopique. Mon père venait de rentrer de son périple et il commençait à trier les objets hors de sa besace. Parmi eux, un seul attira mon attention, un objet assez massif, avec deux boutons dont l'un ne semblait plus tenir en place que par habitude. Mon paternel s'est aperçu de mon intérêt pour cet objet dont la vie s'était éteinte depuis fort longtemps. Il me prit sur ses genoux et m'expliqua alors ce qu'était une radio et à quoi elle servait à l'époque sur la surface. Imaginez mon étonnement, une machine capable d'entendre une personne à distance. Puis, vint le moment où il me parla des musiques et mon père en chantonna quelques-unes. Je connaissais des chansons, détrompez-vous, mais c'était les comptines basiques qu'on nous apprenait à l'école et croyez-moi, en entendant mon père chanter de la sorte, j'espérais réellement que les versions originales étaient beaucoup plus juste. Bref, j'avais trouvé ma vocation, je voulais animer la nouvelle radio de New York. Vous comprenez bien que, à l'époque, l'idée était complètement stupide et personne n'était là pour m'encourager.
J'ai donc dû faire un choix lorsque ma quinzième année est arrivée, je devais me trouver un métier à apprendre et, plus par dépit que par choix, j'ai donc décidé de suivre le travail de mon père. Je l'accompagnais donc à la surface, avec un ou deux Arkanges pour ma protection. J'avais d'autres amis qui voulaient être comme eux, passionnés par les armes et les épisomes, pour ma part, je préférais les voir de loin et un type capable de lancer des boules de feu ne m'impressionnait guère. Et quant à mes trésors récupérés à la surface, on peut dire qu'ils étaient bien maigres. Je rapportais des choses, c'est vrai, mais je les prenais plus pour moi que pour les revendre. J'ai ainsi pu récupérer deux autres postes de radio dans un état aussi pitoyable que le premier. C'est alors que j'ai décidé de me rendre au musée, voir un de ses experts sur les objets de l'ancien monde. Ma requête était fort simple, avec les trois carcasses que je lui apportais, je voulais récupérer un poste en état de marche. L'affaire n'était pas si facile et il m'indiqua un réparateur qui pourrait m'aider dans ma quête, bien que réparer cet objet semblait bien inutile dès que j'en parlais.
Je me suis donc retrouvé devant cet homme d'un certain âge, moi qui n'avait encore que 16 ou 17 ans, je ne me souviens plus très bien. Il a écouté mon problème attentivement, du moins, je ne pensais pas qu'un adulte puisse écouter d'une manière aussi attentive les délires d'un adolescent voulant réaliser son rêve. Il ponctua finalement mon explication par un rire tonitruant qui raisonna dans son atelier. Je cru, dans un premier temps, qu'il se moquait de moi, mais au contraire, il accepta de m'aider et prit avec lui les matériaux. J'allais dès lors le voir tous les jours, pour voir les progrès. La tâche n'était pas aisée et il finit par me fournir une liste d'objet qu'il lui fallait pour réparer la radio, mais aussi pour fabriquer la station d'émission. Fort heureusement, mon statut d'apprenti me permettait de récupérer nombre de ses objets. Au final, il fallu deux ans pour réparer le poste et construire la station en question. Je me souviendrais toujours être entré dans son atelier, où pas une âme s'y trouvait. J'ai crié son nom, une fois, une seconde fois et puis, j'ai eu une réponse. Une réponse qui venait de nulle part, ou plus vite du centre de la pièce, avec un léger grésillement. J'ai soulevé le drap posé sur une table pour libérer l'objet de son emprise. Et le poste de radio se tenait là, devant moi. Il sorti alors de la pièce à côté où il me présenta le micro et tous les autres instruments. Il ne me manquait plus qu'une seule et unique chose pour pourvoir débuter, la musique à diffuser à mes futurs auditeurs.
Je continuais donc le travail avec mon père jusqu'à mes 20 ans. A présent en pleine fonction de mes moyens et gagnant mes bullets grâce à mon travail, je m'étais acheté une maison dans le quartier de Brooklyn. Pourquoi me diriez-vous ? Parce que ça me semblait être le meilleur endroit pour diffuser de la musique. J'étais donc à la surface, en train de chercher divers objets, de deux natures différentes, une pour les revendre et l'autre pour construire d'autres postes grâce aux pièces détachées. Je suis donc tombé sur un bâtiment dans une des rues de Manhattan, ou ce que l'on peut le plus qualifier de bâtiment. Il ne restait que le chambranle de la porte et la vitre principale était explosée. Tant qu'au toit, il n'en restait plus grand-chose. Mais mon regard fut attiré par un mot sur l'un des bouts de verre encore intact : Music. En pénétrant alors dans ce qui était un magasin de musique, j'ai pu trouver les fameux disques dont on m'avait temps parlé. J'ai dû passer le reste de mes bonbonnes à regarder ces vestiges du passé et autant vous dire que cette fois-là, je n'ai rien rapporté d'autre. J'avais 10 disques dans un parfait état. A la suite de ça, j'ai commencé à jumeler les deux activités, je partais explorer la surface en journée et la soirée, je passais quelques morceaux à la radio. A l'époque, je n'avais en réalité qu'un seul auditeur, mon vieil ami qui avait gardé le poste d'origine. Mais petit à petit, le bouche à oreille s'enclencha et je gagnais de semaine en semaine des auditeurs, certains parcouraient même tout le marché à la recherche de ses fameux postes alors qu'il n'était pas en vente. Après un an sur les ondes, je reçu une convocation pour la mairie. Le maire lui-même écoutait mes émissions et il me fit une proposition : Devenir animateur à temps plein, avec comme seule contrainte de donner les actualités par moment. Je n'ai pas hésité une seule seconde avant d'accepter sa demande et la suite, vous la connaissez, on a commencé à me surnommé la voix de New York et maintenant, pratiquement tout le monde m'écoute.
Si je peux encore vous raconter une dernière chose, la radio n'est pas mon seul amour dans la vie, en vérité, il ne l'est plus depuis trois ans maintenant. Est-ce que vous croyez au destin mademoiselle ? Une force imperceptible qui vous fait subir des épreuves dans un but précis ?... Non, pas la peine de me répondre. J'avais 24 ans à l'époque et, alors que j'étais en train de me préparer un petit plat dans la cuisine, un stupide accident arriva, mais vraiment le plus stupide qui soit. J'ai glissé sur le sol et mon front est venu cogner le bord de mon plan de travail. Une toute petite blessure sans gravité, certes, mais qui avait tendance à couler abondamment. Etant seul à l'époque, je me suis donc rendu ici-même, à l'hôpital, pour me faire soigner. Et c'est là qu'elle est venue pour moi, une simple infirmière, comme on les envoie pour des cas bénin comme le mien, mais je suis tout de suite tombé sous le charme de cette dernière. Elle me soigna sans réellement faire attention à moi et termina par un adorable sourire. J'ai passé une semaine à me retourner dans mon lit après ça, pensant continuellement à elle. Je devais la revoir... je devais la revoir à tout prix...
Vous iriez jusqu'où par amour ? Non, ne répondez pas à cette question non plus. J'ai tout fait pendant les six mois qui ont suivi. Je me suis écrasé le pouce 14 fois avec un marteau et je me suis laissé tomber un objet sur le pied une dizaine de fois. J'ai même été jusqu'à me casser un bras juste pour la revoir... je dois vous faire penser à un fou, n'est-ce pas ? Bref, j'ai réussi après ces six mois d'attente à lui demander un rendez-vous. Raven qu'elle s'appelait, London comme deuxième prénom, en souvenir de ses origines anglaises. Quand on imagine qu'il y a des années, nos deux peuples ne pouvaient pas se supporter. Mais je m'égare une fois de plus. J'ai passé alors six autres mois à sortir avec elle avant de faire le grand saut et de l'inviter à habiter chez moi. Elle a dit oui tout de suite. Et un an plus tard, jour pour jour, elle me disait oui à nouveau pour que je l'épouse. Et depuis, nous vivons le parfait amour. Voilà, je crois que c'est tout ce que je peux vous dire sur ma vie.
L'aube d'un jour nouveau Une fois votre histoire terminée, le docteur entre dans la pièce, avec ce qui vous semble être votre dossier dans les mains. Il marmonne quelques mots avant de vous inviter à partir, l'hôpital ne pouvant plus faire grand-chose pour vous. Il vous tend cependant une béquille pour vous aider à marcher. Vous vous relevez et saisissez l'objet afin de quitter les lieux mais, alors que le docteur vous accompagne vers la sortie, plusieurs questions se bousculent dans votre esprit. Vous ne savez pas trop comment formuler votre question et hésitez à les poser jusqu'au moment où la porte principale est poussée pour donner dans un des tunnels du Queens. Avant de passer le pas de la porte, vous vous tournez vers l'étrange bonhomme et lui demandez brièvement des explications sur certains propos énoncé depuis son réveil, notamment sur "les personnes dans son cas". Le docteur pris une profonde inspiration, comme si répondre à la question l'embêtait plus qu'autre chose.
"New York est devenu une ville dangereuse aussi bien à la surface que dans ses tunnels. Vous n'êtes pas le premier à nous parvenir dans cet état et je crains fort que vous ne soyez pas le dernier. Mais quelque soit le responsable de votre état, il n'est pas de mon ressort de vous apporter les réponses. Je vous souhaite un bon rétablissement et excusez-moi, j'ai d'autres patients dont je dois m'occuper."
Vous quittez ainsi l'hôpital afin de vous rendre chez vous au plus vite. Même si les questions sont toujours bien présentes, New York est une ville où la vie se doit de continuer…
Dans une autre vie ♦Pseudo : Tonton ♦Fréquence de connexion : de 5 à 7 jours sur 7 ♦Comment avez-vous connu le forum ? Je l'ai créé ♦Comment trouvez-vous le forum ? Je ne répondrais qu'en présence de mon avocat. ♦Membre de la pègre ? OUI - NON ♦Membre des frères de Pandore ? OUI - NON
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